Ecologie

L’achat en vrac : pourquoi adopter cette tendance pour vos courses ?

achat en vrac

La vente en vrac revient en force ces dernières années.

En plus des nombreuses épiceries ou enseignes spécialisées à l’échelle de la France, les rayons de la grande distribution voient également apparaître ce mode de vente.

Si cette nouvelle manière de consommer qui séduit rapidement ne représente encore qu’un infime pourcentage du marché, les différents avantages qu’elle présente pour le consommateur final sont la promesse d’une croissance future intéressante.

Cet article présente les points en faveur de l’achat en vrac, mais aussi les défis à relever pour passer d’une simple tendance à une norme bien ancrée dans la société de consommation moderne.

Acheter en vrac pour rester cohérent avec un mode de vie plus écologique

Les aliments et les produits en vrac sont proposés bruts, sans artifices : ils sont sans emballages. Les consommateurs qui s’approvisionnent dans les magasins spécialisés ou dans les rayons des supermarchés proposant les produits en vrac utilisent tout simplement leurs propres contenants pour se servir. Sacs réutilisables, bocaux, ou cartons : le libre-service est la règle pour des produits comme les pâtes, les céréales, les fruits ou les légumes par exemple. L’absence d’emballage est le principal point à retenir de ce mode de consommation, même si les répercussions de cette petite différence se mesurent à de nombreuses échelles.

  • Cette pratique qui peut sembler anodine conduit à une réduction significative de la production des déchets chez les particuliers. Troquer quelques bocaux bien entretenus et très esthétiques contre la moyenne annuelle des 80 kg d’emballages alimentaires par français représente une évolution majeure quand elle est mesurée à l’échelle d’une ville ou d’un pays ;
  • L’achat en vrac, c’est la perspective de produire moins de déchets, mais aussi de réduire les dépenses en énergie liées au conditionnement des produits commercialisés.

La vente des aliments en vrac est en fait une initiative complètement cohérente qui s’inscrit bien dans la prise de conscience globale en faveur de la réduction de notre empreinte environnementale collective. Acheter un produit bio en vrac, c’est faire un pas vers la bonne direction, pour une consommation plus écoresponsable. Pour les produits provenant de l’agriculture biologique, il est d’ailleurs bien logique de favoriser la production locale, l’absence d’emballage plastique et les circuits de production les plus courts.

Le vrac bio en ligne : praticité et simplicité

En alternative au fait de se rendre dans un magasin spécialisé dans le bio pour acheter des articles en produits en vrac, vous pouvez accéder à des produits issus d’une agriculture écologique en ligne. La vente des aliments et ingrédients en vrac sur internet connaît un développement rapide. L’achat en ligne présente tous les avantages classiques dont on profite en faisant ses courses dans l’univers du virtuel. C’est un moyen commode et pratique de faire le plein de bons produits sans avoir à se déplacer. Avec le vrac, le consommateur cumule à ces avantages le fait d’accéder plus simplement à des produits bio qui ne sont majoritairement disponibles que dans de petits magasins de proximité.

Autre avantage du vrac : la possibilité d’acheter des échantillons

La vente en vrac permet au consommateur d’acheter très exactement la quantité de riz, de pâtes ou de céréales désirée. Les produits ou aliments emballés qui nous viennent tout droit des chaînes de production industrielle sont en effet le plus souvent présentés en packages et en quantités arbitraires. Le fait de pouvoir opter pour le libre-service vous permet d’acheter des échantillons, d’essayer des produits, et dans tous les cas de minimiser le risque de vous retrouver avec plusieurs centaines de grammes d’aliments ou de produits du quotidien à jeter.

Un acte d’achat plus responsable, moins impulsif

L’achat en vrac demande au consommateur une certaine préparation et une intention plus claire de son acte. Pour acheter la quantité de produits solides ou liquides dont il a besoin, le consommateur doit prévoir des contenants adaptés, et choisir la quantité qui convient. Pour les aliments en vrac, il faut en somme prévoir, penser ou planifier plus, en comparaison avec les produits déjà conditionnés qui encouragent souvent l’achat impulsif (ou sous la pression des offres promotionnelles).

Le vrac permet de faire des économies

La vente en vrac est une alternative bénéfique pour les consommateurs sur le plan économique. De nombreuses études soulignent qu’en fonction des produits concernés, les écarts de prix entre produits emballés et produits en vrac oscilleraient dans des intervalles allant de 5 % à plus de 35 %. La moyenne des économies réalisées pour l’acheteur avoisine en général 12 % de manière globale, ce qui reste relativement important. Ces différences de prix s’expliquent par les efforts des commerçants, mais aussi par les circuits plus courts que suivent certains produits depuis le lieu de la production jusqu’au bocal du commerçant ou de la boutique qui les commercialisent.

La vente en vrac : pour des produits bio plus accessibles économiquement

Les débats autour des produits bio conduisent toujours à aborder le sujet du prix supposément plus élevé de ces articles plus « sains ». En réalité, si les aliments et les produits bio restent relativement plus rares en comparaison avec les produits provenant de l’agriculture industrielle, ils ne sont pas pour autant plus forcément plus onéreux. La vente en vrac participe à rendre plus disponibles ces aliments et ingrédients qui ne requièrent pas de besoins spécifiques en termes de conditionnement. Des produits locaux achetés chez le commerçant de proximité demandent naturellement moins de logistique (pour des prix en conséquence souvent plus bas) que des articles emballés qui viennent de l’autre bout du pays ou du monde.

Le vrac : pour une offre bien plus diversifiée

La vente en vrac est apparue dans les années 80 avant de gagner progressivement de plus en plus de commerces pour les produits les plus divers. Si le concept est naturellement associé aux produits bio, il ne se limite en revanche pas aux enseignes spécialisées qui font commerce des produits alimentaires. Pour le cas des aliments bio proposés dans les boutiques, il faut aussi préciser que l’offre est très large. On retrouve dans les bocaux des commerçants des légumineuses, des céréales ou des ingrédients qu’il est plus difficile de trouver dans les grandes surfaces et autres boutiques de produits emballés.

Avec le vrac, le consommateur renoue aussi avec le plaisir de se servir par lui-même ; il retrouve une certaine proximité avec le produit dans son état brut, il profite d’une meilleure exposition du produit ou des ingrédients concernés pour choisir les produits qui l’inspirent le mieux, pour une expérience culinaire plus exaltante.

Quels défis pour les vendeurs et les acheteurs ?

Le développement de la vente en vrac exige pour les commerçants de mettre en place différents éléments et d’intégrer quelques bonnes pratiques pour faciliter l’accès aux produits, pour garantir une hygiène irréprochable et pour permettre une bonne identification des articles dans les rayons. L’éclairage, la disposition des marchandises (bacs ou bocaux bien agencés et organisés par catégories), les conditions à remplir pour stocker les produits avant de remplir les bocaux vides : il y a de nombreuses exigences pour gagner en efficacité et simplifier la tâche aux acheteurs. Pour ces derniers, le défi consiste souvent à accéder facilement à la bonne information pour découvrir ou trouver des aliments ou ingrédients spécifiques. Une bonne signalétique est de rigueur. Les distributeurs doivent mettre en avant un étiquetage efficace pour les bocaux ou les contenants des produits.

  • Si la source de la plupart des produits bio est souvent affichée, les informations relatives à leur consommation sont également pertinentes et recherchées par les consommateurs. Les données affichées sur les distributeurs des produits répondent parfois à ces questions. Il ne faut pas hésiter à se rapprocher des commerçants pour recueillir ces informations ;
  • Une attention particulière doit être portée aux questions d’hygiène relatives à la manipulation des produits ou à leur conservation. Les acheteurs ont la responsabilité de vérifier la fraîcheur des produits, et de choisir des magasins qui proposent des produits dont le circuit est facile à retracer.

Conclusion

Des produits d’épicerie aux aliments pour les animaux en passant par les produits d’hygiène, d’entretien ou de beauté, l’offre est large et la demande des Français pour les produits proposés en vrac augmente. Plus d’un français sur quatre a déjà acheté des produits en vrac, tandis que plus de la moitié des consommateurs souhaiteraient voir plus de produits en vrac (même pour les articles des grandes marques qui sont aujourd’hui proposés emballés dans le commerce). Avec l’absence d’emballage, l’acheteur évite de se laisser influencer par le packaging très élaboré de certaines qui portent plus attention à la présentation du produit qu’à sa qualité. Les produits sont choisis pour leur qualité, loin des effets trompeurs des campagnes de communication qui altèrent parfois le jugement du consommateur final.