La fosse septique et la microstation sont des dispositifs d’assainissement très répandus en France. Si vous réfléchissez à l’équipement à choisir entre les deux, nous vous invitons à découvrir dans ce billet, tout ce que vous devez savoir sur les différences entre une microstation et une fosse septique.
Dans cet article :
Quelle est la différence entre une fosse septique et une microstation ?
Fonctionnement, installation, entretien, coût, plusieurs éléments doivent être pris en compte pour choisir entre une micro station ou une fosse septique.
Fonctionnement
La fosse septique était considérée durant de nombreuses années comme un dispositif d’assainissement dédié à la collecte des eaux usées provenant des toilettes. Toutefois, son usage n’est plus autorisé en France depuis quelques années. En effet, elle a été remplacée par la fosse toutes eaux qui est un équipement moderne capable de collecter l’ensemble des eaux usées domestiques, à savoir : les eaux ménagères, les eaux-vannes des w.c., etc. Son fonctionnement ne nécessite pas de l’électricité, mais elle n’assure pas en revanche un traitement automatique des eaux qu’elle collecte. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle son utilisation requiert un traitement complémentaire réalisé par épandage.
La microstation d’épuration est un dispositif d’assainissement doté d’un système dont le fonctionnement est similaire à celui des stations d’épuration municipales. À la différence de la fausse toutes-eaux, c’est une solution tout-en-un qui est capable d’assurer non seulement le prétraitement, mais aussi le traitement des eaux usées. En l’adoptant, vous n’aurez donc pas besoin d’un système complémentaire pour l’épuration des eaux. Toutefois, il convient de préciser que son fonctionnement nécessite de l’énergie électrique.
Les installations
La microstation d’épuration est un système tout-en-un qui est doté d’une cuve de 3 compartiments. Elle a un format compact et est particulièrement adaptée aux habitations disposant d’un petit terrain. Si vous contactez une entreprise d’assainissement en Gironde pour son installation, vous pourrez en profiter très rapidement, car elle ne requiert pas de gros travaux de terrassement.
L’installation d’une fosse toutes eaux ne se fait que sur de grandes surfaces. En effet, une longueur minimale de 100 mètres est requise pour le lit d’épandage chargé du traitement final des eaux polluées. La fosse elle-même doit occuper 3 m² dans une habitation de 5 pièces. Toutefois, si l’habitation compte plus de pièces, vous devez prévoir 1 m² supplémentaire par pièce. Pour finir, sachez que l’installation d’une fosse toutes eaux implique le respect de certaines distances, à savoir : 5 m de la limite de la propriété, 35 mètres d’un captage d’eau, 5 mètres des arbres plantés, et 3 mètres de l’habitation.
L’entretien
Pour son bon fonctionnement, la fosse toutes eaux doit être vidangée après une période d’utilisation allant de 1 an à 3 ans. Pour ce faire, il suffit de contacter un professionnel expérimenté. En général, son entretien est beaucoup plus simple à réaliser comparativement à celui d’une microstation. En effet, ce dernier requiert tous les 6 mois, ou tous les ans minimum une vidange qui est nécessaire pour l’évacuation des boues.
Par ailleurs, pour une efficacité optimale, vous devez alimenter continuellement la microvidange en bactéries, car elles sont indispensables au processus de décantation. Pour nourrir ces bactéries, vous pouvez opter pour l’utilisation d’un activateur biologique. Bref, comme vous pouvez le constater, la microstation est beaucoup plus contraignante qu’une fosse toutes eaux. Il n’est donc pas conseillé de l’adopter pour une résidence secondaire.
Le coût
La différence entre une microstation d’épuration et une fosse toutes eaux se situe également au niveau du prix. En effet, vous devez prévoir un budget de 500 à 2000 euros pour l’acquisition d’une fosse toutes eaux dont le montant varie en fonction des paramètres tels que la capacité des cuves, le matériau de fabrication, les dimensions. La microstation en revanche est beaucoup plus chère. Vous devrez débourser entre 4000 et 6000 euros pour son achat. Par ailleurs, en prenant en compte le coût de ce dispositif, vous ne devez pas perdre de vue que l’utilisation de la microstation nécessite de l’énergie électrique qui aura une incidence sur vos factures d’électricité.
Comment choisir une fosse toutes eaux ?
Il existe sur le marché différents types de fosse toutes eaux. Il s’agit notamment de la fosse toutes eaux avec tranchée ou lit d’épandage, et la fosse toutes eaux avec filtre à sable vertical. Vous devez donc tenir compte des caractéristiques de chacune d’elles, pour réussir votre choix.
La fosse toutes eaux avec tranchée
Le système de fonctionnement de la fosse toutes eaux avec tranchée repose sur la capacité épuratoire naturelle du sol. En effet, l’aptitude épuratoire du sol est exploitée pour réaliser le filtre et l’évacuation des effluents issus de la fosse dans le milieu grâce à un réseau de tuyaux d’épandage placés dans un lit de gravier. Son adoption dépend donc essentiellement de la qualité du sol qui doit être :
- Bien oxygéné, afin de favoriser l’activité des microorganismes intervenant dans la dépollution des effluents ;
- Suffisamment perméable pour faciliter la diffusion de l’eau dépolluée dans l’environnement.
Par ailleurs, en raison de la forte emprise au sol du dispositif, vous devez disposer d’une surface de 150 à 200 m2 pour l’installer.
La fosse toutes eaux avec filtre à sable vertical
Dans un système de fosse toutes eaux avec filtre à sable vertical, le terrain est remplacé par un massif de sable siliceux lavé qui reçoit les effluents prétraités. Ces derniers subissent ensuite une dépollution grâce à l’action des microorganismes fixés au sable, avant d’être diffusés dans le sol.
Sur la base de ce principe, on distingue deux modes d’épuration, à savoir : le filtre à sable drainé qui est constitué de plusieurs couches de minéraux, et le filtre à sable non drainé qui comporte un lit de sable et a recours au sol en place comme moyen dispersant. En général, ce système est conseillé pour les terrains non perméables tels que les sols argileux et les sols très calcaires. Toutefois, il convient de préciser qu’il requiert plus d’entretien, notamment le remplacement périodique du média filtrant.
Les autres paramètres à prendre en compte pour réussir le choix de votre fosse toutes eaux
Après avoir opté pour une fosse toutes eaux adaptée à la nature de votre terrain, vous devez également prendre en compte les paramètres tels que la capacité et les matériaux de fabrication dans votre choix. En ce qui concerne la capacité, sachez qu’une fosse toutes eaux doit avoir une capacité minimale de 3000 litres pour 5 pièces. Pour chaque pièce supplémentaire, cette capacité doit augmenter de 1000 litres. Quant à la matière de fabrication, vous pouvez opter pour :
- La cuve en béton : résistante et adaptée aux terrains peu stables, elle dispose généralement d’une capacité très élevée qui fait d’elle la meilleure option pour les familles nombreuses ;
- La cuve en plastique : facile d’installation et plus légère, elle offre en revanche une résistance moindre à la compression.
Quel type de microstation d’épuration choisir ?
Il existe différents types de microstations. Pour un choix judicieux, vous devez prendre en compte les particularités de chacune d’elles.
La microstation à lit fluidisé
Très répandue, la microstation à lit fluidisé fonctionne à l’aide d’une technologie appelée culture libre ou lit fluidisé. Il est doté d’un bioréacteur qui utilise des bactéries fixées sur des billes en plastique qui effectuent un travail plus complet et plus rapide.
La microstation à boues activées
Moins onéreuse, la microstation à boues activées fonctionne à l’aide d’un système proche de celui du lit fluidisé. En effet, des bactéries en suspension sont utilisées pour épurer l’eau évacuée. Pour une efficacité optimale de ces microorganismes, le réacteur injecte et supprime de l’air régulièrement.
La microstation d’épuration à culture fixée
Le fonctionnement d’une microstation d’épuration à culture fixée nécessite l’utilisation de bactéries spécifiques fixées sur un support placé au fond de la cuve. Ces bactéries étant immobiles, c’est le mouvement de l’eau qui assure l’épuration. Malheureusement, on constate souvent avec ce système que certaines zones ne sont pas traitées.
